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un arbre...
31 octobre 2007

le cimetière

044

L'endroit était désert comme toujours, personne ne venait jamais ici, pas même pour apporter aux habitants les respects qu'ils devraient recevoir. Le monde actuel n'accorde que trop peu d'interêt pour ce qui était primordial quelques année auparavant...L'endroit était donc évité autant que possible, on n'y venait que pour des cérémonies puis une fois ceci achevé, on venait pendant un certaint temps, le temps du deuil, puis on oubliait. On ne venait plus rendre l'hommage aux disparu, on les abandonnait, les laissait pour compte ceux qui avaient pourtant donné la vie, ceux qui avaient aimée, ceux qui avaient vécu, ceux qui avaient survécu, qui avaient apporté le malheur comme le bonheur, ceux qui avaient tué...tous etaient ici égaux, tous sans exception étaient réduient au même traitement...Pourtant, cette négligeance, certains essayaient de la combatre mais ici dans ce petit village plein de racontard, on évitait cet endroit comme la peste car depuis bien des générations, les grands-mères racontaient à leurs petits enfant cette vieille histoire qui se deroula dans la nuit des temps...on disait que la nuit les morts sortaient de leur tombe pour revenir dans le notre et effrayaient ceux qui furent leurs semblables...puis petit a petit la légende prit une autre tournure. Des rumeurs coururent comme quoi ceux qui s'aventuraient dans le cimetière passé le delai du deuil venaient à disparaître 13 jours apres ...

La nouvelle venait de paraître dans les journaux, suite à un tragique accident de voiture, un père et sa fille laissaient derrière eux une mère désolée, en proi à un fort chagrin...Ils avaient prévu de s'installer dans le petit village de campagne, dans une jolie maison avec un grand jardin où l'enfant pourrait jouer avec le chiens qu'ils n'avaient pas encore. La voiture avancait tranquillement quand brusquement, sorti de nul part un camion surgit a toute allure! le temps que le conducteur réagisse il ne pouvait plus rien faire, mais peu importe le moment où il avait réagit, l'ivresse du chauffard rendait impossible toute survie des passager du véhicule dans lequel se trouvait la petite famille. La jeune femme, sa vie brisée, avait survécu par miracle. Elle avait décidé, sans savoir elle même pourquoi, de s'en tenir au projet formé par le couple et s'installa donc dans la maison...Les rumeurs coururent rapidement à son sujet, mais elle n'y prêtait guerre attention. Elle voulait rebatir sa vie comme elle le pouvait avec ce que la vie lui avait laissé: le bébé qu'ils n'avaient pas prévu concu par une nuit de hazard...et qui aujourd'hui se présentait comme une bénédiction pour la jeune femme, la dernière chose a laquelle elle pouvait se raccrocher pour vivre...

Mais cette nouvelle, pour une femme en deuil, ne peut résoudre tout les problèmes. La vie continuant, la jeune femme ne faisait que survivre dans un monde où à son age on doit vivre et mordre la vie a pleine dents...Comme tous les jours elle allait au cimetière apporter les fleurs, changer l'eau des anciennes, nettoyer les tombes de ceux qui auraient encore du être à ses côtés...Apres un moment, elle se décida a partir, elle passait de plus en plus de temps en ce lieu abandonné, presque plus de temps qu'elle n'en passait chez elle...Elle se dirigea vers la sortie, tout autour, les croix étaient presque totalement recouverte de lière au feuillage brun, les arbres étendaient leur branches semblable à des doigts avides de chair humaine. Mais la tristesse de ne pas avoir été emporté avec ceux qu'elle aimait dépassait tout autre sentiment, la force de vivre qu'elle avait trouvé en apprenant sa grossesse avait disparue et l'envie de mourir avait repris dessus...Comme pour se redonner de la contenance, elle s'adossa contre une croix aux motifs celtiques recouvert sur la quasi-totalité par le lière. un vent tiède vient lui caresser le visage et la peau de ses bras nus et faisait onduler sa jupe noire. Quelques mêches de cheveux roux se detachèrent et lui chatouillèrent le visage avec douceur ...cela faisait déjà 13 jours qu'elle aurai du ne plus être en deuil selon la coutume regional mais elle ne comprenait pas l'interêt d'un deuil car la douleur ne pouvait pas partir apres si peu de temps...le vent souleva à nouveau ses cheveux tel une main à la fois douce et fluide mais sans matière...elle senti la chaleur l'envahir, la présence de ceux qu'elle avait aimé. Quand elle se retourna, elle les vit, ils étaient là, tels qu'elle les avaient vu la dernière fois...Elle n'hésita pas une seconde lorsqu'ils lui tendirent la main afin qu'elle les rejoigne...la vie allait enfin reprendre le cours des choses la où ils les avaient laissés.

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Commentaires
C
jt'en ferai une pour toi dès que j'aurai de l'inspiration, et puis si tu es sage tu auras un pti cadeau^^ mici pour le ptit mot <br /> bisoux<br /> La geek :p
M
Coucou cissou, j'aime bien tes histoires! Ma phrase préférée:"le vent souleva à nouveau ses cheveux tel une main à la fois douce et fluide mais sans matière..."<br /> Gros bisous geek blogeuse!
un arbre...
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