Celiwen

22 février 2008

Blancs étaient les murs, blanche était sa peau, blanche son innocence. Comme la peinture qui recouvrait ces pierres, tout autour d’elle s’effritait et son âme peu à peu s’affaissait. Recluse depuis tant d’années, elle n’avait jamais connue de véritable vie. Elle faisait partie de ces gens qui avaient un destin, quelque chose à faire et qui doivent pour cela recevoir une éducation différente des autres. Elle était née ici et vivait ici. Elle ne pouvait pas apporter un jugement moral sur ce lieu, n’ayant aucun titre de comparaison.

Bien des personnes se seraient damnés pour apercevoir leurs charmantes petites têtes blondes entrer dans cet établissement, obtenir les mêmes privilèges que tous ces nouveaux diplômés qui trouvent facilement une place enviée dans une société de plus en plus hiérarchisée. Existe-t-il vraiment une éducation idéale pour nos enfants ? Celle-ci s’approcherait-elle le plus de la perfection que tous recherchent ? Bien malin est celui qui pourrait l’affirmer.

C’est dans cette école à nulle autre pareille, que l’on tentait d’apprendre tout le savoir du monde afin de créer des génies, des êtres qui s’approcheraient le plus de l’être humain parfait. Celui qui pourrait regardé l’Histoire et la juger le plus impartialement du monde. Cet humain ne peut pourtant exister que dans le rêve de quelques utopistes ou quelques fou car aucun humain normalement constitué ne peut emmagasiné tant de connaissance pour peut qu’elles puissent être regroupées en une seule personne. D’ailleurs, combien de savoirs ont été perdus à travers les siècles, l’obscurantisme, la tyrannie, la dictature, la maladie…

L’école, le sanctuaire, l’institut, le centre….autant de façon d’appeler ce lieu que de personnes pouvant en parler car chacun à sa propre façon de le nommer.

Cet endroit, aurait été battit depuis de nombreuses décennies. On raconte que ce bâtiment et ses précepteurs étaient la depuis la création du monde, qu’ils auraient été façonnés par la main du Tout Puissant. Que leur enseignement est le plus approprié pour leur idéal. Qu’il n’est d’autre solution que l’enseignement individuel, l’isolation de l’étudiant, qu’il n’y a que le boucher qui peut enseigner son métier à son successeur ainsi toute culture se doit d’être enseignée par quelqu’un qui a vécu dans cette culture. Aussi étrange que cela puisse paraître, ce principe fonctionnait à merveille et avait à de nombreuses reprises fait ses preuves. Jusqu’à ce jour, ils n’avaient pu trouver la personne en qui ils auraient pu regrouper toutes les connaissances du monde. Cette légende racontait qu’à chaque génération, on retrouvait un tel. Ainsi, les savants s’acharnairent-ils à trouver cet individu jusqu’au jours où enfin leurs espoirs purent à nouveau être placées en une personne.

Les parents, des membres de l’institut, eux-mêmes anciens résidents avaient confiés l’enfant à peine né aux instructeurs. De son enfance, ses parents ne lui auront donné que son prénom : Celiwen.