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un arbre...
11 mars 2008

Désespoir

Dehors, les cris retentissent. Les pleurs des enfants, les hurlements des femmes, les rires des hommes...les vieillards à qui on avait, par coutume, coupé la langue écarquillaient les yeux d'horreur. Attachés sur la grande place, ces hommes qui se devaient d'incarner la sagesse étaient désormais les témoins muets d'un massacre sanglant. Mais les hommes riaient devant un tel désespoir. Ses hommes, qui avaient vendu leur âme, pouvaient se moquer des misérables humains, ils pouvaient regarder sans dégoût leur barbarie. Ils avaient cessés d'être humain le jour où ils avaient conclu le pacte, le jour où ils avaient tué leurs mères.

Dehors, les cris retentissaient, étouffés par les murs. Quelques femmes avaient réussi à se réfugier en ce leu divin en compagnie de leurs enfants. Quelques sanglots coulent, réprimés par une force venue de nulle part, la force du désespoir. Le silence règne en ce lieu, les derniers survivants prient, c'est leur dernier recourt. Croyants et athées sont réunis en ce lieu de culte comme un seul et unique enfant. Le silence est maintenant pesant.

Dehors, les cris se sont éteints. Les gémissements des mourants ont pris fin. L'heure de l'agonie est finie. Plus aucun rempart ne se dresse entre les assaillants et les quelques priants qui ont survécus. Les mères serrent leurs enfants une dernière fois dans leurs bras, leur déclare leur amour une dernière fois. Et c'est de leurs corps qu'elles vont dresser l'ultime rempart pour protéger le fruit de leurs entrailles.

Les rires des hommes à nouveau résonnent en ce lieu divin. Ainsi, les prières ont été vaines. Il n'y a en ce monde que le courage humain, les prières n'auront été qu'une perte de temps. Et pourtant, ces mères, ces femmes, ces filles tombent à genoux et faute de pouvoir faire autrement, à nouveau elles prient. Chaqu’une de leurs prières s'entrelacent en un chant unique qui résonne jusqu'aux oreilles de toutes personnes à travers le monde.

Alors, en ce lieu, en cet instant, la lumière se fait éblouissante, aveuglante. Les barbares détournent le regard un court instant. Le temps s'arrête, dans la lumière un ange apparaît. Alors que plus personne n'avait d'espoir, l'amour de ces quelques femmes ne pu laisser indifférent le coeur divin. L'être envoyé se tourne et dans un geste plus rien n'est. Lorsque la lumière fut disparue, les hommes étendus au sol baigné de sans sont sans vie. Les femmes ne se tiennent plus en ce lieu.

Dehors, les cloches retentissent, on tient à se souvenir des horreurs passées. Les quelques rescapés qui avaient fui dans la campagne furent témoin de la boucherie qui eut lieu. Mais le plus surprenant fut ce qu'ils trouvèrent dans l'Eglise. Les murs avaient été peints du sang des monstres du Diable, représentant les crimes et le sauvetage des dernières croyantes d'un mythe antique féminin.

buda_eglise

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Commentaires
M
Ton écriture a quelquechose d'un mystère que l'on cherche à percer, j'aime beaucoup cette histoire!<br /> bises!
un arbre...
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